Face au coup d'Etat au Brésil, face à cette attaque scandaleuse à la liberté et à la démocratie, nous militantes de coordination de la Marche mondiale des femmes en Suisse, réunies le 21 mai à Neuchâtel, nous nous déclarons solidaires avec nos soeurs au Brésil qui luttent et rejettent catégoriquement le coup médiatique et juridique mené contre la démocratie, ainsi que toute la violence patriarcale exercée contre la Présidente Dilma, qui a conduit à sa destitution.
Nous demandons au gouvernement suisse de se positionner fermement contre ce coup d’État au Brésil (qui ne dit pas son nom) et de ne pas reconnaître le président en exercice Temer ni tout autre indiqué par les acteurs du procès de mise en accusation.
Nous manifestons pour affirmer publiquement notre soutien à nos soeurs qui résistent face au coup d’État mené au Brésil le 12 mai 2016 et qui ne plieront pas face aux manipulations qui ont conduit à la destitution de leur Présidente légitime Dilma Roussef. Nous exigeons comme elles le retour immédiat du pays à la démocratie, ce qui signifie le retour inconditionnel au poste et aux tâches qui sont les siennes de la Présidente démocratiquement élue Dilma Roussef. Nous appuyons l'exigence de nos soeurs militantes de la MMF Brésil d'annuler sans attendre le faux procès de mise en accusation en cours dans leur pays et leur demande -adressée aux États-Unis, aux pays de l’Union Européenne et aux autres pays qui intègrent l’OCDE (Organisation pour la Coopération et de Développement Économique)- de se positionner clairement contre le coup d’État au Brésil et de renoncer à toute coopération militaire, diplomatique et économique. En un mot, nous qui vivons en Suisse, nous demandons que la Suisse officielle dénonce elle aussi clairement le coup d'Etat au Brésil et en tire les conséquences politiques qui s'imposent.