24 heures de solidarité féministe contre le pouvoir des multinationales
En dépit de la pandémie du Covid-19, nous les femmes continuons à « résister pour vivre et marcher pour transformer ». Dans le cadre de la 5me action planétaire de la Marche mondiale des femmes, nous trouvons de nouvelles formes, coronavirus compatibles pourdévelopper nos campagnes.
#RestezChezVous! #ContinuonsLaLutte!
Le 24 avril 2013, 1 134 personnes qui travaillaient dans des ateliers de sous-traitance pour de grandes entreprises (Benetton, H&M, Zara,...) sont mortes au Bangladesh sous les décombres de leur usine. Depuis lors, la Marche mondiale des femmes organise chaque 24 avril, à la mémoire des ouvrières du Rana Plaza, une journée d’action pour de meilleures conditions de travail.
« Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer ». C'est le slogan de notre 5e action internationale en 2020. Vendredi 24 avril, nous élèverons une fois de plus la voix contre le pouvoir et l’impunité des sociétés transnationales, contre la violation des droits des femmes. Nous organisons 24 heures de solidarité avec des actions qui se passent entre 12h et 13h dans chaque pays suivant son fuseau horaire.
En raison des restrictions exigées par la pandémie de coronavirus, nous avons manifesté en ligne. Pendant 24 heures, nous femmes de la Marche mondiale avons exprimé notre solidarité concrète avec les travailleuses du monde entier. En Suisse nous avons invité toutes les femmes et hommes solidaires à inscrire un slogan sur un T shirt ou un tissu, à accrocher à nos fenêtres ou sur nos balcons : « Les multinationales détruisent nos vies et la nature; solidarité féministe contre les frontières ; Rana Plaza, 7 ans déjà, on ne vous oublie pas ! » Comprendre, expliquer et dénoncer comment les sociétés transnationales opèrent et comment elles accroissent, en cette période de pandémie, les inégalités et la précarité des travailleuses est un des buts de ces 24 Heures de solidarité féministe contre le pouvoir des multinationales. En Suisse il y a de très nombreuses multinationales. Certaines d'entre elles, comme Nestlé ou Novartis, y ont leurs racines historiques dans l'alimentaire, la chimie ou les machines. D'autres, notamment dans le secteur des matières premières, comme Glencore, ont simplement installé leur siège en Suisse parce qu'ici toutes les multinationales trouvent un environnement favorable avec une stabilité sociale et un Etat qui est plus que bienveillant à leur égard. Les avantages fiscaux et bancaires qu'ont leur accorde ici impliquent des pertes énormes pour les peuples des pays du sud. La MMF soutient une campagne politique plus large qui se mène contre les multinationales et qui vise à les rendre responsables des conditions de travail dans leurs filiales et sous-traitants dans le monde entier. Il y aura, cette année encore, une votation populaire à ce sujet.Les 24 heures de solidarité féministe de la Marche mondiale des femmes contre le pouvoir et l’impunité des sociétés transnationales ont commencé le 24 avril en Nouvelle-Calédonie. Le 24 avril, nous nous sommes engagés à nous unir dans le monde entier pour dénoncer les actions des sociétés transnationales qui exploitent et détruisent la vie des femmes.
Le pouvoir des sociétés transnationales est légitimé par les forces d’extrême droite, qui renforcent l’autoritarisme et la violence contre les populations des territoires. Nos alternatives féministes sont une façon de résister et de présenter, par des pratiques concrètes, les possibilités de transformation et de changement du monde et de la vie des femmes dans un même mouvement.Suivez les activités menées par la Marche dans le monde entier:
24 heures d'action de solidarité féministe contre les sociétés transnationales, 24 avril 2020 (PDF)