Les compagnes de la Marche Mondiale des Femmes dans 32 coordinations nationales, territoires, pays, ont organisé des actions dans les 24 heures de solidarité féministe contre le pouvoir et l'impunité des sociétés transnationales, le 24 avril. Cette date fait partie du calendrier des mobilisations de notre 5e action internationale.
Le 24 avril est la date à laquelle nous nous souvenons de l'effondrement du bâtiment Rana Plaza, qui en 2013 a tué 1 134 travailleurs et blessé 2 500 autres, pour la plupart des femmes. Les usines textiles installées dans ce bâtiment étaient les fournisseurs de boutiques et de marques célèbres telles que Primark, Bon Marché, Joe Fresh, El Corte Inglés, KiK, Benetton, Gap, Walmart, Mango. Rana Plaza est né de la cupidité des sociétés transnationales, qui placent leurs profits au-dessus de la vie des travailleuses et travailleurs, avec la collaboration des gouvernements qui défendent les intérêts et l'impunité du pouvoir économique au détriment des droits des peuples. Le 24, nous élevons la voix pour réaffirmer que dans ce conflit entre le capital et la vie, nous défendons la vie.Voici notre déclaration.
Les activités étaient variées, selon l'organisation de chaque lieu, allant des actions sur les réseaux sociaux aux transmissions en direct, en passant par les débats, les conversations, l'envoi de vidéos et d'audios, la publication de déclarations, le lancement de livres -- sur les impacts des activités des sociétés transnationales sur la vie des gens. En ce moment de pandémie, les actions se sont faites par internet - malgré l'inégalité d'accès au réseau, les compañeras ont manifesté de la Nouvelle-Calédonie à la côte de l'Amérique du Sud avec l'océan Pacifique.
Sur les réseaux sociaux et sur le site web de la Marche mondiale des femmes, on trouve un compte rendu des activités menées. Sur Youtube, nous avons créé une section avec les vidéos que nous avons reçues. Cueilleuses de coton, infirmières et médecins, agricultrices, journalistes, travailleuses domestiques et informels... Des femmes de nombreux métiers, militantes dans de nombreuses langues et issues de nombreuses luttes sont présentes dans ces archives. Collectivement, nous dénonçons les actions des sociétés transnationales et montrons les alternatives que nous avons construites au système capitaliste patriarcal, raciste et colonial : l'économie féministe, la souveraineté alimentaire, l'économie solidaire, l'organisation d'un mouvement féministe basé sur la solidarité internationaliste.
Nous résistons pour vivre, nous marchons pour transformer!