Le référendum de gauche contre PV2020 a été déposé jeudi 6 juillet à Berne avec plus de 58'000 signatures valables : le peuple pourra donc se prononcer le 24 septembre sur cette réforme boîteuse -le paquet Berset- qui obligerait les femmes de payer des cotisations pendant un an supplémentaire et d’attendre 65 ans avant de toucher leur retraite ; une réforme qui, de surcroît, verrait baisser les rentes de toutes et tous, par le jeu pervers de la baisse du taux de conversion qui s’applique au 2me pillier. En augmentant d’un an le temps de travail des femmes ce sont 1,3 milliards d’économies qui seraient faites sur le dos des femmes. En clair, un manque à gagner de passé 80'000.- par travailleuse ; pour s’y retrouver, une femme devra arriver à l’âge de 94 ans.... Une attaque inacceptable, scandaleusement présentée comme une mesure propre à assurer l’égalité entre femmes et hommes, alors que les femmes continuent à toucher 20% de moins de salaire que les hommes (ce qui se répercute aussi sur leurs retraites).
Convaincues par les arguments du Comité national contre PV2020, les femmes ont été très nombreuses à signer ce référendum. La campagne de votation est lancée. La Marche mondiale des femmes/Suisse, qui s’est engagée avec force dans la récolte des signatures nécessaires à l’aboutissement de ce référendum, appelle toutes les femmes et hommes solidaires à se mobiliser contre ce compromis inacceptable –PV2020-, concocté par le Parlement et présenté comme le meilleur possible sous prétexte que la droite aimerait aller plus loin encore dans la remise en question du droit à une retraite digne. Pour pouvoir ouvrir le débat sur un modèle de retraite alternatif, qui garantisse une véritable égalité à chacune et chacun et une retraite permettant à chacun-e de vivre dignement, il faut gagner la prochaine étape : le 24 septembre le NON doit l’emporter.