La pluie, le vent et le froid n'ont pas arrêté les femmes des Montagnes neuchâteloises, ni celles du Littoral venues les rejoindre!La Marche mondiale des femmes a invité le public à acheter à un prix libre un petit pot avec de la terre et des graines de fleurs et de blé, à le décorer d'un message ou d'un symbole avant de l'offrir à un.e. requérant.e ou à d'autres ami.e.s pour renforcer nos liens solidaires.
"Nous, femmes de la Marche mondiale des femmes, nous rêvons d’un monde dans lequel les hommes et les femmes, de tous horizons seraient libres de se déplacer, de vivre, de grandir où elles le souhaitent.
En sécurité.
Libres d’apprendre et de construire. Et de mettre leur énergie à créer un monde plus égalitaire, plus écologique, à créer des solidarités et non des divisions.
Nous rêvons d’un monde sans violences, dans lequel les femmes puissent être autonomes, décider elles-mêmes de leur vie et de leur avenir.
Nous rêvons de ce monde, mais au-delà des rêves nous luttons pour que cela devienne réalité. Aujourd’hui la question de la migration est au cœur des débats. Mais les discours se basent trop souvent sur la peur, reflètent une volonté de se barricader, de fermer les portes, pensant protéger des acquis en refusant de les partager.
C’est oublier la richesse d’une société plurielle.
Nous femmes, féministes, nous voulons rendre possible un accueil digne, un enracinement multiple. Donner et recevoir. Nous enrichir des différences et offrir à nos enfants une société multiculturelle dont ils pourront être fiers.
Pour changer les regards il faut nous connaître les unes les autres et accepter nos ressemblances et nos différences. Les liens doivent être concrets et peuvent aussi prendre forme ici.
Nous avons invité les requérantes d’asile de notre canton à nous rejoindre pour une action symbolique. Je vous invite à acheter un petit pot de terre, à le décorer, y inscrire un mot, un signe de bienvenue. Y planter des fleurs. Et l’offrir à une personne, migrante ou pas. Echanger du lien et une volonté d’ouverture.Parce que les graines sont libres de voler à travers le monde, sans soucis de frontières et de papiers en règle. Libres de s’enraciner où elles le veulent. Comme devraient pouvoir le faire tout un chacun ET chacune. Bienvenue aux femmes d’ici et d’ailleurs, et que les graines de l’égalité poussent infiniment !
Au-delà de cette action symbolique à laquelle la Marche mondiale des femmes vous invite à participer activement, j’aimerais ajouter quelques mots plus personnels.Le 05 juin prochain nous voterons sur une modification de la loi sur l’asile. Des changements durs aux conséquences douloureuses. En voici quelques uns :
- réduction drastique des délais de recours et représentation juridique certes gratuite, mais visant à décourager les requérant-e-s à déposer un recours.
- mise à l’écart des requérant-e-s parqué-e-s dans des centres fédéraux, sans liens avec la population.
- exclusion définitive de la qualité de réfugiés pour les déserteurs «menacés de graves préjudices»
- suppression définitive des demandes d’asile dans les ambassades (qui permettent pourtant d’échapper aux passeurs et à un voyage périlleux)...
Je ne veux pas vivre dans un pays qui se referme, qui exclut, qui renvoie à tour de bras et ferme les yeux sur la situation dramatique qui se joue aux portes de l’Europe.
Le 5 juin nous ne votons pas pour ou contre les arguments de l'UDC mais pour ou contre un durcissement inhumain de la loi sur l'asile. Mon choix est fait, je voterai NON.
C’est aussi une manière d’avancer vers un monde plus ouvert, plus libre, plus humain.
Je vous remercie et vous souhaite une belle fête, solidaire et gaie, à l’image du monde que nous voulons et pour lequel nous luttons."
Leana Ebel
Michela Bovolenta, secrétaire "Femmes" du SSP : "notre engagement pour l'initiative AVSplus, qui sera soumise au vote populaire le 25 septembre prochain. Nous vous tous et toutes à vous mobiliser ces prochains mois: le 25 septembre nous voulons gagner cette importante étape dans la sauvegarde de l'AVS. Si l'initiative passe toutes les rentes seront augmentées de 10% ! Qu'on se le dise, c'est réaliste et réalisable".
Manifestation du 1er mai/ Ne- LCF – Tous ensemble pour une AVS forte
Chères et chers camarades,
Aujourd’hui, à l’occasion de la fête internationale des travailleuses et des travailleurs, dans tous le pays, les syndicats se mobilisent en faveur de l’initiative AVSplus et contre le projet Prévoyance vieillesse 2020.
Parce que l’avenir de nos retraites est en jeu, parce que nous voulons garantir à chacune et chacun une retraite dans la dignité, parce que nous refusons que nos rentes soient subordonnés aux aléas des marchés financiers, nous refusons Prévoyance vieillesse 2020 et nous nous engageons pour AVSplus, notre initiative qui sera votée le 25 septembre prochain !
Nous refusons l’augmentation de l’âge de la retraite et la baisse des rentes et nous nous battrons ensemble pour, enfin, améliorer les rentes de l’AVS !
Depuis des mois déjà, nous nous opposons à l’élévation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Nous ne voulons pas d’économie sur le dos des femmes. Les femmes qui sont majoritaire dans les bas salaires et les emplois précaires, les femmes qui subissent encore et toujours les inégalités salariales. Les femmes qui offrent un immense travail gratuit à la société en matière de prise en charge et de soins aux enfants et aux personnes très âgées et ou malades.
Pour la droite et le patronat, l’élévation de l’âge de la retraite des femmes n’est qu’une formalité. Un amuse-bouche. Le plat de résistence c’est la retraite à 67 ans pour toutes et tous. Nous l’avions dit. La droite vient de le confirmer en imposant les 67 ans dans les premières délibérations de la Commission du Conseil national ! Cette même droite vient aussi de gicler du programme de législature la très modeste révision de la Loi sur l’égalité ! Ce qui montre, si besoin était, le peu d’importance qu’elle donne à la question de l’égalité. Refuser l’élévation de l’âge de la retraite des femmes aujourd’hui, c’est nous opposer à l’élévation de l’âge de la retraite de toutes et tous à 67 ans demain !
Prévoyance veillesse 2020 c’est aussi la baisse du taux de conversion dans la LPP. Conséquence : nos rentes baisseront alors même que nous devrons payer davantage ! Déjà aujourd’hui, nous versons en moyenne 18% de cotisations au 2ème pilier, contre 8,4% pour l’AVS ! Le 2ème pilier est cher et de moins en moins efficace pour assurer des rentes d’un bon niveau. En 2010, nous nous étions déjà opposés à une baisse de ce taux de 6,8 à 6,4% et nous avions gagné le réferendum. Aujourd’hui, on nous propose une baisse plus grave de 6,8% à 6% ! Nous ne pouvons accepter aujourd’hui ce que nous avions refusé hier au seul motif que la proposition a été faite, initialement, par un ministre socialiste ! Aujourd’hui comme hier, disons non à un projet qui favorise le business du 2ème pilier au détriment du niveau de vie des personnes retraitées.
Disons non au projet de Prévoyance vieillesse 2020, qui n’est autre qu’une contre-réforme qui vise à obliger les salarié-e-s à travailler plus longtemps pour des rentes réduites !
Notre priorité c’est l’AVS et notre prochain objectif c’est de gagner le 25 septembre prochain ! La partie s’annonce rude. Nous le savons. La droite et le patronat vont tout mettre en œuvre pour instiguer la peur et dénigrer l’AVS. Et les marchandages vont aller bon train sous la Coupole fédérale. Ne soyons pas dupes et engageons-nous avec détermination pour le renforcement de l’AVS.
L’AVS est une assurance solide, solidaire et égalitaire.
En place depuis 1948, l’AVS, a passé au travers des crises pétrolière, économique et financière sans prendre une ride. L’AVS a su résister aux aléas de la conjoncture parce que le système est solidaire. Les cotisations sont prélevées sur l’entier des salaires et elles servent immédiatement à payer les rentes, sans aller se promener sur les marchés financiers où elles contribuent à alimenter les bulles spéculatives !
Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, l’AVS a très bien supporté le vieillessement de la population : alors que les cotisations à l’AVS n’ont plus augmenté depuis 1975 et que les rentes ont été améliorée depuis l’entrée en vigueur de l’AVS, le nombre de retraité-e-s à doublé ! Il n’y a pas eu de catasrophe. Et il n’y en aura pas. Les gains de productivité, l’accroissement de l’emploi des femmes, l’apport de nos collègues immigré-e-s, le développement économique alimentent les finances de l’AVS.
Nous pouvons renforcer l’AVS. Nous en avons les moyens. Et nous avons l’initiative AVSplus : pour augmenter de 10% les rentes versées, il suffit d’augmenter de 0,8% les cotisations, ce qui pour un salaire de 5'000, équivaut à 20 francs de plus pour l’employé-e et 20 de plus francs pour l’employeur. C’est réaliste et faisable. Tout comme il suffit d’augmenter de peu les ressources de l’AVS pour faire face à la génération des baby-boomer qui part nombreuse à la retraite, mais qui sera suivie de générations moins nombreuses.
Renforcer l’AVS est notre choix politique. Un choix qui va dans l’intérêt des salarié-e-s et qui favorisent particulièrement les femmes, ainsi que les personnes qui ont des revenus modestes à moyens et les retraité-e-s actuel-le-s. AVSplus c’est un supplément de rente de 200 francs en moyenne pour les personnes seules et de 350 francs pour un couple, dès 2018 si l’initiative était acceptée.
Notre choix, c’est la solidarité. Solidarité entre les générations, solidarité entre les femmes et les hommes, solidarité entre les travailleuses et les travailleurs suisses et immigré-e-s.
Engagez-vous, toutes et tous, en faveur d’AVSplus, faites campagnes autour de vous, faites connaître nos arguments sur vos lieux de travail, dans vos quartiers, auprès de votre entourage !
Ensemble pour une AVS forte. Ensemble pour AVSplus !
Merci pour votre attention.
