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Vivre dignement pendant sa retraite devrait être à la portée de toutes et tous. Pourtant, près de quatre femmes retraitées sur dix n’ont que la rente AVS pour vivre et pour deux tiers d’entre elles, cela constitue la principale source de revenu. Un revenu modeste, entre 1’175 et 2’350 francs par mois, 3’525 francs au maximum pour un ouple. C’est pourquoi la « Coordination féministe pour des retraites dignes » soutient l’initiative AVSPlus, qui propose d’augmenter de 10 % les rentes de l’AVS. Un objectif réaliste, qui peut être financé avec une hausse de 0,8 % des cotisations, à partager paritairement entre employeurs et employé-e-s (soit 20.— fr. pour un salaire de 5’000.— fr.). C’est faisable d’autant que les cotisations AVS n’ont pas augmenté depuis plus de 40 ans !

L’AVS est une assurance favorable aux femmes, solidaire et solide. Malgré les crises économiques, les krachs boursiers ou l’évolution démographique, elle n’a pas pris une ride depuis sa création en 1948, contrairement au 2e pilier, dont les rentes fondent avec la baisse du taux d’intérêt et du taux de conversion.

Et nous nous opposons à l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans sous prétexte d’égalité. C’est une économie de 1,3 milliard de francs par année, alors que les femmes perdent chaque année 7,7 milliards de francs à cause de la seule discrimination salariale liée au sexe ! S’ajoutent une moindre valorisation des métiers féminins, souvent mal payés, mais aussi les milliards non comptabilisés du travail domestique, éducatif et de soins aux proches que les femmes assurent gratuitement.

L’égalité n’est qu’un prétexte pour faire des économies et pour imposer à termes la retraite à 67 ans pour tout le monde. Or, à partir de la cinquantaine, il est déjà difficile de retrouver un emploi ! Obliger les seniors à travailler plus longtemps va favoriser le chômage de longue durée, la précarité en fin de carrière, ainsi que le chômage des jeunes générations.

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bd 8mn

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