Samedi 18 février, journée internationale de solidarité avec les femmes Sahraouies, nous avons distribué une information en ville de Neuchâtel pendant toute la matinée. Le soir, le Cinema Minimum a fait salle comble et le débat, animé par Omeima Abdeslam après la projection de « La Vie en attente » a été très suivi et fort intéressant. Il est urgent de trouver une issue politique à ce conflit qui dure depuis tant d’années. La résistance pacifique, que les Sahraoui-e-s opposent depuis plus de 25 ans au Maroc qui refuse de respecter le plan de paix proposé en 1991 par l’ONU, arrive à un point limite. La patience des jeunes et moins jeunes est à bout. En laissant le Maroc évoluer impunément dans l’illégalité, la communauté internationale, l’Europe et la Suisse ont aussi leur responsabilité dans ce blocage ignoble et épuisant.
De l’Amérique à l’Afrique, en passant par l’Océanie et l’Europe, les militantes de la MMF ont rappelé au cours de cette journée du 18 février, avec diverses actions répercutées sur les réseaux sociaux, l’urgence qu’il y a à trouver une issue politique à ce conflit par l’organisation du vote sur l’auto-détermination des Sahraoui-e-s.
Omeima Abdeslam à Neuchâtel le 18 février 2017
Une lutte sans répi pour la liberté
Nous femmes de la Marche Mondiale des Femmes exprimons notre solidarité envers nos soeurs Sahraouies à l'occasion de la célébration de leur journée. Nous voulons ainsi leur adresser notre reconnaissance et notre admiration pour la force et la constance avec lesquelles elles mènent leur lutte depuis des décenies afin obtenir leur liberté et celle de leur peuple.
Les femmes sahraouies ont défendu leur territoire et la liberté de leur peuple, elles ont, en même temps, lutté contre l'aspect le plus brutal du patriarcat qui affecte plus particulièrement les femmes des classes laborieuses. La dignité des femmes contraste avec la violence et la rigidité des Etats espagnol et marocain lesquels sont directement responsables de la situation du peuple sahraoui.
L'environnement de la politique actuelle, qui parle constament d'élever des murs de séparation, nous rapelle que depuis 1980 un mur de 2,700 Kms est construit au Sahara Occidental. Celui-ci divise le territoire et sépare les familles. Aujourd'hui, où nous célébrons le courage de nos soeurs sahraouies, nous demandons que ce mur de la honte soit détruit de même que tous les murs contruits dans le monde pour la guerre ou pour protéger le capitalisme, construits contre la vie.
Nos soeurs sahraouies sont en résistance contre les guerres impérialistes et contre le capitalisme qui se partage le monde comme une affaire au profit des élites. Ces femmes convertissent leurs actions en résistance pour défendre le présent et le futur de leur peuple.
La Marche Mondiale des Femmes se joint aux protestations contre l'accord commercial entre le Maroc et l'Union Européenne qui pillent et exploitent les ressources naturelles du Sahara Occidental. Nous réclamons la conformité avec la Cour de Justice Européenne pour qui ces accords commerciax ne peuvent pas s'appliquer à ces territoires car ils n'appartiennent pas au Maroc.
Nous exigeons aussi la responsabilité politique pour l'Espagne et la Maroc, pour avoir distribué illegalement le territoire Saharaoui, permettant ainsi une occupation illegale de plus de 41 ans ansi que l'appauvrissement des hommes et des femmes saharaouis.
Nous exigeons, encore une fois, le retrait du Maroc des territoires saharaouis pour que ce peuple puisse enfin être libre.
En toute sororité,
Tant que toutes les femmes en seront pas libres, Nous marcherons!
Secretariat Européen de la Marche Mondiale des Femmes