Une journée d’actions et de grèves dans le monde entier

En suisse, nous sommes plus fortes depuis le succès historique de la grève féministe et des femmes* dub 14 juin dernier. Comme partout dans le monde - de la Grèce à l’Etat espagnol, du Chili au Rojava, de l’Argentine à la France, de la République démocratique du Congo à l’Iran, en passant par Hong-kong les femmes et les personnes trans et non binaires se lèvent pour combattre les discriminations, le sexisme et les violences. Partout, nous sommes encore dominées par un système patriarcal, ce qui est inadmissible. Ce que nous voulons c’est un monde sans inégalités, sans discrimination et sans violences.

 

Nous disons STOP aux féminicides. STOP aux viols et aux violences sexistes, quel que soit notre identité de genre. Nous disons STOP au contrôle imposé à nos corps sous toutes ses formes. Nous disons STOP à l’exploitation et à la destruction par le système capitaliste. Nous revendiquons et agissons pour construire une société solidaire et durable, qui respecte nos vies et la planète.

Le 8 mars ce sera un dimanche. Un jour festif consacré aux loisirs et au repos. Alors, faire grève un dimanche ?

OUI une grève féministe se justifie pleinement un dimanche, car toutes générations confondues, nous subventionnons l’économie. A cause de la flexibilisation constante du temps de travail, le dimanche n’est de loin pas un jour de congé pour tout le monde. En plus, le travail domestique, éducatif et de soins ne s’arrête jamais, qu’on l’accomplisse gratuitement ou qu’il soit rémunéré, c’est du travail 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 ! Indispensable à la vie, à la société, à l’économie, ce travail ne compte ni pour nos salaires, ni pour nos rentes lorsqu’il est fait à la maison et il est dévalorisé lorsqu’il est accompli par des tiers, non seulement des femmes migrantes, mais de plus en plus de femmes exploitées et contraintes à vivre dans des conditions précaires.

Nous voulons du temps et les moyens pour vivre mieux !

Nous refusons résolument la proposition du Conseil fédéral d’augmenter d’un an l’âge de la retraite des femmes. Au contraire, nous voulons réduire le temps de travail salarié pour tout le monde sans baisse de salaires et nous exigeons un salaire minimum qui permette de vivre bien. Nous voulons un renforcement massif des congés maternité, parentaux et pour proches. Nous voulons un accueil de jour pour les enfants gratuit et un service public fort, notamment dans les soins. Nous voulons profiter de la vie autrement qu’en consommant et nous exigeons le partage équitable des tâches domestiques, éducatives et de soins.

Ce 8 mars, nous allons nous mobiliser dans un élan de solidarité internationale pour unir nos voix à toutes celles qui dans le monde s’élèvent pour exiger le droit de vivre dans une société basée sur l’égalité et la solidarité ! Pour celles qui fuient les guerres et toutes les formes de violences machistes, étatiques, économiques, nous voulons que la Suisse respecte et applique sans réserve la Convention d’Istanbul et qu’elle devienne une terre d’accueil. En plus, nous demandons l’application du principe « un même travail, un même salaire, un même permis », ainsi que la reconnaissance des diplômes.

 

Dimanche 8 mars, toutes* en grève pour que notre corps,
notre temps et notre travail soient respectés !

Le 8 mars 2020, la Marche mondiale des femmes lancera la 5me action planétaire qui se
déroulera de mars à octobre ! Solidarité avec les femmes* du monde entier !

 


*toute personne qui n’est pas un homme cisgenre (soit un homme qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à la naissance).
** Ce texte prend appui sur le Manifeste pour la grève féministe et des femmes du 14 juin 2019 qui reste notre texte de référence.