mobilisation des peuples

 

Les carburants toxiques de sociétés genevoises tuent en Afrique
Il faut en finir avec l'impunité des transnationales !

Récemment, une enquête remarquable de Public Eye a révélé que des négociants en pétrole établis à Genève, notamment Trafigura, Vitol et Addax & Oryx, profitent de la faiblesse des normes en Afrique pour y vendre des carburants hautement polluants, maximisant ainsi leurs profits au détriment de la santé de la population africaine. Les résultats des échantillons prélevés à la pompe par Public Eye dans huit pays sont choquants : les carburants analysés ont jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée en Europe ! Ils contiennent d’autres substances très nocives, comme du benzène et des aromatiques polycycliques, à des niveaux également interdits par les normes européennes. Ces négociants genevois ne se contentent pas de vendre du diesel et de l’essence toxiques ; ils les fabriquent à dessein, en mélangeant divers produits pétroliers semi-finis à d’autres substances pétrochimiques afin de créer ce que l’industrie appelle « la qualité africaine ». Ils produisent ces carburants toxiques pour l'Afrique aux Pays Bas, alors qu'elles exportent vers l’Europe du pétrole brut africain d’excellente qualité! Résultat : on prévoit que la pollution de l’air liée au trafic routier causera, en 2030, trois fois plus de décès prématurés en Afrique qu’en Europe, aux Etats-Unis et au Japon réunis.

Trafigura était déjà l'auteur d'une pollution criminelle en 2006, ayant déchargé des déchets toxiques dans le port d'Abidjan qui ont empoisonné plus de 43 000 personnes (l'affaire Probo Koala). Depuis, elle a annoncé son intention de devenir « un leader reconnu en matière de responsabilité sociale d’entreprise », notamment en se conformant aux Principes directeurs (non-contraignants!) de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Puma Energy, une filiale de Trafigura, réagit au scandale des carburants toxiques en se disant favorable à « un resserrement des normes de qualité du carburant vendu dans les pays africains ». En attendant, sans législations nationales et internationale contraignante, la « loi » du marché oblige à empoisonner... Ces carburants toxiques ne sont qu'un exemple parmi des centaines d'abus et crimes commis par des transnationales. C'est pourquoi nous appuyons :

  • Les négociations à l'ONU pour un Traité contraignant sur les responsabilités des transnationales
  • L'initiative fédérale pour des multinationales responsables, qui rendrait les transnationales suisses responsables pour les activités de leurs filiales, sous-traitants, etc.
  • La résistance aux traités de « libre »-échange (TISA, TTIP, CETA, de l’OMC, etc.) qui, au contraire, s'attaquent au droit des Etats de réguler leurs activités et à la souveraineté des peuples !

 

Manifestation, samedi 29 octobre
12h. Place de la Fusterie

Campagne Globale pour Revendiquer la Souveraineté des Peuples, Démanteler le pouvoir des Multinationales et mettre fin à leur impunité, CETIM, Groupe Ecosocialiste, Coordination Climat Justice Sociale, Comité contre TISA, SolidaritéS, Parti Socialiste Genevois, Marche Mondiale des Femmes, ATTAC Genève.

 

Campagne globale pour revendiquer la souveraineté des peuples, démanteler le pouvoir des multinationales et mettre fin à leur impunité

Du 24 au 28 octobre, un processus sans précédent se déroule à l’ONU. Il pourrait mener à un accès à la justice pour des communautés affectées par les violations des droits humains commises par les entreprises multinationales sur toute la planète. Un Traité contraignant obligerait les multinationales à respecter le droit humain et porterait un coup à leur impunité. Nous avons lutté pendant des décennies pour cela. Et nous sommes de retour à Genève pour revendiquer la souveraineté des peuples ! 

Qui sommnes-nous?
La Campagne globale pour revendiquer la souveraineté des peuples, démanteler le pouvoir des multinationales et mettre fin à leur impunité est un réseau de 200 mouvements, réseaux, organisations et communautés affectées qui résistent à l’accaparement des terres, à l’extractivisme, à l’exploitation des travailleurs et travailleuses, et à la destruction de l’environnement causés par les multinationales au niveau planétaire, mais en particulier en Afrique, Asie et Amérique Latine. Il s’agit de faciliter le dialogue, les échanges d’expériences et stratégies, d’être un espace de visibilité des résistances et d’approfondissement de la solidarité entre les luttes contre les multinationales. La Campagne:

  • Propose un Traité International des Peuples : un cadre politique qui soutient les mouvements et les communautés au niveau local, national et international, ainsi que des alternatives mises en pratique face au pouvoir des multinationales et au modèle économique dominant.
  • Participe dans le mouvement vers un Traité contraignant pour réguler les multinationales, mettre fin à leurs violations des Droits humains, ainsi qu’à leur impunité, en assurant pour les communautés affectées un accès à la justice.

 

La Semaine de Mobilisation coïncide avec la Deuxième Session du Groupe de travail Intergouvernemental chargé de préparer le Traité des Nations Unies sur les multinationales et les droits humains. Comme en 2014 et 2015, nous sommes à Genève pour faire pression sur les gouvernements et éviter que le processus soit déraillé.

 

Rejoignez-nous !

 

Cérémonie d’ouverture : 9h, lundi 24 oct. Place des Nations

Tables rondes à la Maison des Associations, 15 Savoises:
      Initiatives nationales contre l'impunité des transnationales, mercredi 26 oct., 19h
      Luttes paysannes et indigènes pour le Droit à la santé, jeudi 27 oct., 19h

Manifestation contre les carburants toxiques (cf.verso) : samedi 29, 12h Pl. de la Fusterie

 

Programme complet: http://www.stopcorporateimpunity.org

#BindingTreaty #StopTNCImpunity