« VERS UNE GREVE FEMINISTE EN SUISSE EN 2019 ? »

Samedi 2 juin, de 11h00 à 16h00

 

GREVE FEMINISTE

Centre socioculturel Pôle Sud, Av. Jean-Jacques Mercier 3, 1003 Lausanne
(Depuis la gare prendre le métro, arrêt Flon, c’est à moins de deux minutes à pied sur la gauche).

Le Congrès des femmes de l’USS a décidé d’appeler à une MANIFESTATION NATIONALE DES FEMMES LE 22 SEPTEMBRE A BERNE, mais a aussi voté une proposition et une résolution pour continuer la mobilisation en 2019, éventuellement jusqu’à une grève des femmes. 

abcf

 

Mardi 24 Avril, de 12.00 à 13.00h, rejoins-nous dans une action solidaire pour la paix à travers le monde.

A Neuchâtel nous organisons une action de rue sur le travail de « care », qui commencera à la Fontaine de la Justice à midi et qui se terminera vers 13h à la Place Pury. Si c’est possible pour toi, rejoins-nous!

 

Malgré d’énormes moyens financiers mis en oeuvre par le parti socialiste et par les syndicats pour défendre PV2020 qu’ils présentaient comme le meilleur compromis possible, 58% des femmes ont voté dimanche 24 septembre contre PV2020 qui impliquait notamment une augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans.

Les féministes, solidaritéS, des syndicalistes critiques, les jeunes socialistes, le PST et Basta ont gagné dimanche ce vote, suite au référendum qu’ils/elles avaient lancé pour refuser ce projet analysé comme une régression par rapport à la situation présente. Une campagne vive, souvent difficile à cerner tant les fronts étaient divisés, a abouti à un résultat réjouissant qui laisse grande ouverte la porte à une réforme, dont personne ne conteste la nécessité, et où les femmes entendent jouer maintenant un rôle qu’elles veulent décisif.

Fini le temps où l’on peut tranquillement ne pas accorder l’égalité salariale entre femmes et hommes pour un travail de valeur égal, exploiter le travail non rémunéré des femmes qui produit une valeur économique qui se chiffre en milliards et faire payer aux femmes toutes les petites améliorations de façade comme celle qui avait été arrachée par la gauche au Parlement sous la forme d’une augmentation de 70.- pour l’AVS (1er pilier) contre un an de cotisations supplémentaires versées à l’AVS par les femmes. Ce « paquet » de la Prévoyance vieillesse 2020, qui globalement défavorisait aussi bien les femmes que les jeunes a été renvoyé dimanche à leurs auteurs. Une belle victoire pour celles et ceux qui refusent toute forme d’égalité à l’envers.

Le 8 septembre, des féministes de toute la Suisse se sont retrouvées à l’appel des femmes qui disent NON à PV 2020 pour analyser ensemble la situation et définir, en pleine campagne, leurs revendications pour une prévoyance vieillesse juste et solidaire. A l’issue du vote réjouissant du 24 septembre, elles ont adressé leur message aux médias (qui ont en modestement rendu compte en particulier en Suisse alémanique), mais aussi au Conseil fédéral où un rendez-vous est demandé au ministre socialiste Alain Berset, qui reste en charge de ce dossier social controversé, mais fondamental pour les droits des salarié-e-s. Affaire à suivre !

 

Des féministes se sont réunies à Berne le vendredi 8 septembre, à l’appel du Comité « Femmes disent NON à PV2020 ». Nous avons constaté que :

  • Les femmes payeraient principalement les coûts de cette réforme ;
  • les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes persistent ;
  • la politique de la vieillesse répond insuffisamment aux besoins des femmes.


C’est pourquoi, nous allons nous engager au-delà du 24 septembre 2017 pour une réforme des retraites digne et égalitaire.
Nous allons lutter pour que la politique de la prévoyance vieillesse et des assurances sociales se décide AVEC nous et soit conçue aussi POUR nous. Nous invitons toutes et tous à continuer à réfléchir avec nous.

Les femmes payeraient principalement les coûts de cette réforme

PV2020 ne prend pas en compte l’évolution de la société, du monde de travail, les modes de vie et les aspirations des femmes. Avec PV 2020, les femmes devraient travailler une année de plus. Il y aurait 1,3 milliards d’économies supplémentaires sur leurs dos, soit une perte de 20'000 francs de revenu pour chacune.

Ce n’est pas à nous, femmes de sauver le système des trois piliers qui ne répond pas à nos besoins. Ce n’est pas l’argent qui manque, mais la volonté politique de redistribuer les ressources en fonction des besoins des femmes et hommes.

Les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes persistent

Les femmes et les hommes travaillent pendant leur vie active le même nombre d’heures en Suisse. Mais comme le réseau WIDE l’a rappelé lors de la rencontre du 8 septembre : «les femmes gagnent par année, près de 108 milliards de francs de moins que les hommes. » La raison c’est qu’elles travaillent plus d’heures non-rémunérées que les hommes et qu’elles travaillent dans des métiers, typiquement «féminin», sous-payés et à temps partiel.

Elles le payent cher à la retraite : 3% de moins pour la rente AVS et 63% de moins pour la rente du 2ème pilier. Et encore à la retraite, elles continuent à s’occuper de leur mari, des petits-enfants...

Une politique de vieillesse et des assurances sociales aussi pour les femmes

Sous la coupole, comme dans les parlements cantonaux, il est toujours question de ce que les femmes coûtent; on n’entend jamais parler de ce qu’elles rapportent économiquement à la société.

Pour nous, une réforme de la prévoyance viellesse juste pour les femmes ne peut se faire que dans le respect d’une égalité qui tient compte de l’ensemble du travail. Tout le travail, rémunéré ou non-rémunéré doit être assuré. Il est aujourd’hui urgent que le politique nous propose une solution pour :

  • réduire les inégalités de revenu et de salaire entre hommes et femmes;
  • assurer tout le travail non-rémunéré dans toutes les assurances sociales;
  • une extension du bonus éducatif au travail de care et pour la collectivité dans l’AVS et le 2ème pilier;
  • une indépendences des rentes de l’état civil dans des assurances de vieillesse et sociales;
  • que la pénibilité physique et psychique du travail, ainsi que les formes d’emplois précaires soient pris en compte et donnent un droit à une retraite anticipée sans pénalité;
  • un âge de la retraite des femmes à 57 ans tant que les inégalités de revenu et de salaire persistent;
  • un renforcement important de l’AVS.