Malgré d’énormes moyens financiers mis en oeuvre par le parti socialiste et par les syndicats pour défendre PV2020 qu’ils présentaient comme le meilleur compromis possible, 58% des femmes ont voté dimanche 24 septembre contre PV2020 qui impliquait notamment une augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans.

Les féministes, solidaritéS, des syndicalistes critiques, les jeunes socialistes, le PST et Basta ont gagné dimanche ce vote, suite au référendum qu’ils/elles avaient lancé pour refuser ce projet analysé comme une régression par rapport à la situation présente. Une campagne vive, souvent difficile à cerner tant les fronts étaient divisés, a abouti à un résultat réjouissant qui laisse grande ouverte la porte à une réforme, dont personne ne conteste la nécessité, et où les femmes entendent jouer maintenant un rôle qu’elles veulent décisif.

Fini le temps où l’on peut tranquillement ne pas accorder l’égalité salariale entre femmes et hommes pour un travail de valeur égal, exploiter le travail non rémunéré des femmes qui produit une valeur économique qui se chiffre en milliards et faire payer aux femmes toutes les petites améliorations de façade comme celle qui avait été arrachée par la gauche au Parlement sous la forme d’une augmentation de 70.- pour l’AVS (1er pilier) contre un an de cotisations supplémentaires versées à l’AVS par les femmes. Ce « paquet » de la Prévoyance vieillesse 2020, qui globalement défavorisait aussi bien les femmes que les jeunes a été renvoyé dimanche à leurs auteurs. Une belle victoire pour celles et ceux qui refusent toute forme d’égalité à l’envers.

Le 8 septembre, des féministes de toute la Suisse se sont retrouvées à l’appel des femmes qui disent NON à PV 2020 pour analyser ensemble la situation et définir, en pleine campagne, leurs revendications pour une prévoyance vieillesse juste et solidaire. A l’issue du vote réjouissant du 24 septembre, elles ont adressé leur message aux médias (qui ont en modestement rendu compte en particulier en Suisse alémanique), mais aussi au Conseil fédéral où un rendez-vous est demandé au ministre socialiste Alain Berset, qui reste en charge de ce dossier social controversé, mais fondamental pour les droits des salarié-e-s. Affaire à suivre !